17 abril 2016

L'ACTU ET LA PLACE DE LA RÉPUBLIQUE

EN IMAGES. Comment les Parisiens se sont réapproprié

la place de la République


"Répu" est davantage symbole du rassemblement populaire, par hommage ou par grogne, depuis sa rénovation.



Réaménagée en 2013 pour devenir la plus grande place piétonne de la capitale, elle représente aujourd'hui le coeur des mouvements populaires, des manifestations aux hommages en passant par l'occupation de Nuit Debout.

Hommages post-attentats, manifestations contre la loi Travail et autres mouvements citoyens, dont Nuit Debout... La plus grande place piétonne de Paris, "Répu", est consacrée depuis sa rénovation en 2013 comme le carrefour symbolique de l'expression de la foule parisienne, qu'il s'agisse de condamner le terrorisme, ou de vilipender un projet de loi. 

Nuit Debout, l'enracinement

Le lieu de rassemblement par excellence a d'ailleurs vu son rôle renforcé à l'issue des travaux: 70% de l'espace est dorénavant dédié aux piétons et 30% à la circulation, un rapport de force qui était inverse avant la réfection. Le parvis de deux hectares ainsi créé a marqué une transformation "en équipement métropolitain, un plateau d'évolution disponible et appropriable", expliquaient la mairie et les architectes et urbanistes TVK en 2013. 
Les participants à Nuit Debout et leurs installations sont évacués chaque matin par les forces de l'ordre. Et le mouvement se reforme chaque soir, depuis bientôt deux semaines.
Les participants à Nuit Debout et leurs installations sont évacués chaque matin par les forces de l'ordre. Et le mouvement se reforme chaque soir, depuis bientôt deux semaines.
REUTERS/Benoit Tessier (11/04/16)




Le récent mouvement Nuit Debout montre exactement ce principe: des opposants à la loi Travail se sont physiquement approprié la place. En l'occupant chaque soir depuis la fin de la manifestation du 31 mars dernier, ils rappellent les mouvements, en 2011, d'Occupy Wall Street aux Etats-Unis ou des indignés espagnols de Podemos à Madrid.
 Les trois reposent, en tout cas, sur une exaspération face aux réponses politiques apportées aux conséquences de la crise économique.